Vendredi 2 avril 2004 : Jardin chinois.
GMTFr : +9H 34° sud 151° est météo : peu nuageux
Départ en fin de matinée après l’école et le contrôle numéro 7, sur les 8 prévus par le programme Ratus. La fin d’année approche ! Nous allons au jardin chinois juste en dessous de notre appartement. C’est mignon, serein, sans rien de fantastique. Quelques tortues « étoiles » toutes mignonnes, les gros poissons rouges et blancs habituels, de jolis petits pavillons. Un élément hors du commun cependant, un magnifique massif de gardénias sentant très bon et à faire pâlir d’envie les amoureux des fleurs. Des arbres à lychees, à kakis, une petite forêt de bambous, de petites cascades. Un élément intéressant : savez-vous que l’eau de jouvence permettant de ne pas vieillir est une eau de source qui coule pendant 10 000 ans sur le jade ? C’est certainement faux, mais très romantique. En sortant du jardin chinois, nous allons au playground pour le bac à sable, les balançoires et le tobogan. Moins romantique, mais les enfants s’éclatent. Après-midi shopping, soirée calme. C’est vraiment dommage que les programmes télé soient aussi déplorables, surtout quand on n’a pas les chaînes de SkyTV au pays de Rupper Murdock…
La phrase du jour : « c’est pas comme le jardin (japonais) de San Francisco ! » Julia.
Samedi 3 avril 2004 : Balmain Market.
GMTFr : +9H 34° sud 151° est météo : beau
Le week-end, à Sydney, il y a plusieurs marchés. Nous décidons d’aller à celui de Balmain, un petit quartier charmant aux maisons victoriennes, situé sur une péninsule de l’autre côté de la baie. Le marché est typiquement anglo-saxon et pourrait se trouver à New York, à Londres, à Auckland. Les articles sont locaux, mais le pur style British, bougies odorantes, nourriture « organic », muffins maisons, habits genre baba-cool. L’ambiance est très sympa, dans ce quartier plein de petits restaurants et nous y passons un bon moment entre la ballade, le restau indien et le playground.
Pour achever l’après-midi en beauté, nous avons le courage d’aller chez Myer, un des grands magasins du centre, acheter des chaussures aux trois enfants. La vendeuse est péruvienne, très sympa et nous trouve trois paires de chaussures de sport parfaites. Celles de Garance s’illuminent dès qu’elle marche, elle adore. Retour à l’appart pour préparer les bagages, car demain, nous partons trois jours à Cogee, une des belles plages de la côte de Sydney.
La phrase du jour : « c’est qui celui qui a inventé le Français avec toutes ces liaisons et tous ces trucs et ces machins ? C’est pas comme l’Espagnol ! » Julia.
Dimanche 4 avril 2004 : Cogee beach.
GMTFr : +9H 34° sud 151° est météo : pluie
Sydney c’est aussi la plage. Pour varier le séjour, nous avons donc réservé trois nuits au Medina Hotel à Cogee. C’est une petite plage mignonne, au sud du centre ville, à l’ambiance très relax, cafés en terrasse, petits restaurants, surfers, etc. Manque de chance, nous y arrivons un jour de pluie. Nous irons quand même à la piscine couverte et chauffée en sous-sol pour nous baigner. Nous mangeons indien et effectuons les trucs classiques : internet, école, rangement, lettres… Croisons les doigts pour qu’il fasse beau demain.
La phrase du jour : « Quand je serai grand je ne me marierai pas. Les enfants c’est saoulant ! » Félix.
Lundi 5 avril 2004 : Maritime Museum.
GMTFr : +9H 34° sud 151° est météo : pluie
Le temps restant médiocre, nous faisons l’école puis repartons à Darling Harbour pour aller visiter le musée maritime de Sydney. C’est un grand musée avec des attractions extérieures, sur le quai : navire de guerre, ancien voilier type « bateau de pirates », sous-marin. Le sous-marin est le clou de la visite car nous n’étions jamais descendus dans un endroit pareil. La visite s’effectue à sens unique, tellement cet énorme engin est étroit à l’intérieur, tout encombré de boutons, de tuyaux, de manettes, … Il n’est certainement pas conçu comme un habitat sous-marin, mais plutôt comme un instrument de guerre où l’homme a une (petite) place. Le confort est inexistant, les couchettes, le long d’une traverse qu’on pourrait appeler couloir, sont minuscules. Pourtant les australiens sont des grands balaises, ils dorment certainement recroquevillés là-dedans. Même la cabine du capitaine fait peur. On manque d’air, c’est si étriqué. Pour les enfants, c’est un monde drôle et à leur mesure, les portes sont rondes, les moteurs énormes, les torpilles impressionnantes et voir la baie de Sydney à travers un périscope, c’est un must. Julia, claustrophobe comme sa mère, manque d’air. Félix lui rétorque qu’il est plus petit qu’elle et qu’il n’a même pas peur, alors…
Rentrés en courant dans le musée pendant une averse, nous voyons la collection assez hétéroclite qui y est exposée. De l’élaboration d’un canoë par les aborigènes, à la construction du port de Sydney, en passant par les voyages du fameux James Cook (qui a découvert l’Australie, entre autres), les grandes vagues d’immigration, le commerce maritime et la pêche à la baleine, les croisières de luxe, les grands naufrages, etc. Il est assez difficile de s’y retrouver. Une partie spéciale est dédiée à la course Sydney-Hobart de 1998, l’année de la tempête qui a fait de nombreux morts. Nous nous souvenions de ces photos terribles, de voiliers tels des coques de noix au milieu de creux de plus de 10 mètres. Enfin, nous découvrons le bateau le plus rapide du monde, sorte de petit speed boat à coque plate. Le record à battre est de 511 km/h, avis aux amateurs ! Dans la salle des expositions ponctuelles, présentation d’une jonque vieille de 500 ans, découverte au large du Brunei, remplie de plus de 13.000 céramiques de l’époque. Les enfants rêvent de trésors enfouis sous les mers…
Après le musée, nous allons à l’Outback Center. L’Outback, c’est l’arrière pays, l’intérieur des terres, le cœur et l’âme de l’Australie. Sa mythologie. Dans un pays (14 fois la France) où presque toute la population vit dans les grandes villes côtières, c’est aussi la terre des aborigènes. Le centre est surtout un lieu de présentation et de vente de l’art aborigène. Nous assistons au spectacle « outback sounds », concert en solo de didjeridoo, instrument de musique du top end (territoire de l’extrême nord), sorte de gros tuyau d’eucalyptus ouvert aux extrémités. C’est le seul instrument au monde élaboré naturellement, ce sont les termites qui creusent l’eucalyptus et servant à « parler », les sons venant de certaines paroles prononcées dans cette énorme flûte de plus d’un mètre de long. Le son est très grave et permet de reproduire les sauts du kangourou, les S du serpent, la bouchée du crocodile et l’envol de l’oiseau. Tout en soufflant dans l’instrument, le joueur joue des mains pour raconter ces scènes, le tout passant devant la projection de magnifiques photos de l’outback. Les enfants aiment bien, surtout Garance qui applaudit le plus fort possible et dit « kangoo », c’est plus facile que kangourou. Retour à l’hôtel, soirée pizza pour les petits, thaï pour les grandes.
La phrase du jour : « Elle va être bavarde Garance quand elle va parler ! » Julia. (pourquoi elle ne l’est pas déjà ?).
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PHRASES DU JOUR AUSTRALIE