L'Ile
de Vancouver
Mercredi
01 octobre 2003 : Vancouver / île de Vancouver, la belle
petite traversée.
GMTFr : -9H 48° nord / 123° ouest météo :
grand bleu
Obligés
de changer nos plans pour cause de réparation de camping-car
: frigo, porte, témoins lumineux et freins. Après
la traversée de Vancouver (qui ne déclenche pas de
franc enthousiasme), nous atterrissons chez Canadream dans un endroit
qui ne fait pas vraiment rêver. Les freins, c’est normal
qu’ils tirent à droite à cause du poids, les
témoins ne fonctionnent jamais, mais ils nous changent le
verrou de la porte et réparent le frigo. Nous prenons le
ferry au sud de Vancouver vers Victoria, au lieu du nord vers Nanaimo,
bien lestés par les hot-dog au chili con carne du quai des
BC Ferries.
Mais comme au Canada, il est impossible de passer une mauvaise
journée, la traversée est magnifique, sur une mer
totalement plate. Slalom du ferry entre les îles, mer d’huile
sans une risée parsemée de dizaines de têtes
de phoques qui plongent tranquillement devant l’étrave
du bateau, lumière de fin de journée sur des maisons
de rêve au bord de l’eau, photos des enfants qui rigolent
sur le pont avant.
Débarqués sur l’île de Vancouver, la
recherche d’un campground décent nous permet de visiter
un peu partie Sydney-Victoria de l’île. Le buffet du
restau indien permet à Julia et Félix de tester de
nouvelles saveurs à la carte, Garance apprécie aussi,
sauf quand son beignet a eu le malheur de toucher la sauce pimentée.
Chronique du jour écrite au milieu d’une forêt
de cèdres rouges multi-centenaires de trente mètres
de haut.
La phrase du
jour : "il
avance là le ferry ? Par là ?" Félix.
Jeudi
02 octobre 2003 : Victoria, un bout d’Angleterre sur
le Pacifique.
GMTFr : -9H 48° nord / 123° ouest météo :
brouillard puis grand bleu
Journée à 14
kilomètres. C’est notre record de non déplacement
dans ce gigantesque pays. La « petite » île de
Vancouver, du nord au sud, fait la distance Nice-Lyon ! C’est
notre premier campement de bord de mer,dans le très mignon
West Bay Marina, face à la vieille ville de Victoria, à côté des
houses boat, beaucoup maison et pas du tout bateau, des otaries et
des phoques. Un petit phoque montre sa tête dès le petit
déjeuner. Traversée du port en mini-ferry avec arrêt
au Fisherman Warf. Nous reviendrons manger des crabes à la
vapeur quand les enfants voudront passer leurs vacances sans leurs
parents. Parlement, pardon nous nous sommes trompés de bâtiment
(nous cherchions le musée) et sa salle du conseil à l’Anglaise,
musée des Indiens et des pionniers, quais, tour en ville.
Très bonne journée au soleil de Victoria, la très
Victorienne et surtout très British.
Dîner en ville à Chinatown pour les parents avec un
des meilleurs plats depuis notre arrivée : une soupe au crabe.
Un conseil : n’allez pas au Canada de l’ouest pour bien
manger, il est quasi impossible de sortir du trio infernal burger-pizza-chicken.
Sauf à Chinatown…
La phrase du
jour : "Cot
Cot" Garance
(devant le livre des dinosaures qu’elle a reconnus). "Cot
Cot Cot" Garance
(devant les oiseaux piqueurs de gâteau).
Vendredi
03 octobre 2003 : dure la route.
GMTFr : -9H 49° nord / 126° ouest météo :
brouillard puis grand bleu
Une
bonne douche dans de bonnes douches, ça nous change des derniers
jours. Nous commençons la journée par la scenic road
qui longe la cote et les belles maisons de Victoria, un ou deux phoques
montrent leur tête au passage. Ensuite, visite des jardins
Butchart, connus dans le monde entier. On peut trouver ça
très beau, ça l’est, mais ça ressemble
quand même pas mal à une bonbonnière anglaise
avec le maximum de fleurs d’un maximum de tailles et de couleurs… Pas
très Zen comme ambiance, même dans le jardin Japonais.
A l’Américaine, mais pas dans le meilleur sans du terme.
Heureusement la roseraie, pas vraiment celle de moines Bénédictins,
est quand même spectaculaire et sent très bon. Avec
tout ça et un bon hot-dog-oignons-moutarde-ketchup dans le
ventre, nous voilà on the road again.
S’il peut y avoir des routes sans intérêt au Canada,
celle de Victoria à Nanaimo est une de celles-là. La
suite est plus sympa mais se termine tard, dans le noir et le brouillard.
Fin de route difficile à cause de la fatigue. Dernière
difficulté, trouver un camping à RV ouvert à Ucluelet.
Et miracle, quelques minutes plus tard, le RV est à trois
mètres de l’eau, face à des petits bateaux de
pêche, à deux pas du seul lieu animé à des
kilomètres à la ronde. Choupie et Chris en profitent
pour un dîner fish and chips, crevettes, salade, dans une ambiance
base-ball / hockey sur glace au premier étage bar de l’improbable
immeuble capitainerie-douche-laverie-excursions-en-mer.
La phrase du
jour : "Les
palmiers ça fait pas des mûres ! Les palmiers, ça
fait des bananes, pas vrai papa" Félix.