Mercredi
19 novembre 2003 : nouveau départ.
GMTFr : -4H 33° sud 72° ouest météo : grand
bleu
Position
de plus en plus sud et de moins en moins ouest, forme de l’Amérique
Latine oblige. Le voyage s’est plutôt bien passé,
sauf pour Pounette qui n’a pas fermé l’œil
et pour les adultes qui n’ont pas dormi plus de deux heures.
Cinq heures du mat’ à l’aéroport de Santiago
du Chili. Il n’y a pas foule pour nous accueillir. On sent
dès l’aéroport qu’ici ce n’est
pas un pays en voie de développement. Carrément moderne.
Le taxi est malin comme un singe et le lever de soleil au dessus
de la cordillère magnifique. L’est c’est à droite
en regardant au nord vers le soleil. L’hôtel Carrera,
terminé en 1940, est extraordinaire. Un monument. Tout le
monde passe la matinée à dormir.
Du monde partout dans les rues, six millions d’habitants
qui trépident d’énergie… Santiago est
très impressionnant, pas du tout un Quito en grand. Plutôt
un petit New York avec des bus à messages qui foncent dans
un vacarme d’enfer à la place des taxis aux siéges
défoncés. Nous n’en revenons pas en faisant
le tour des avenues piétonnes du centre. Dîner au
Galindo. Excellent restaurant de Bellavista, quartier qui fut celui
de Neruda et des artistes dissidents et est devenu celui des étudiants
et des sorties nocturnes. Après New York, la Bastille. Ils
sont forts ces Chiliens.
Tout le monde dort bien au Carrera. Nous y verrons quand même
plus clair demain.
La phrase du
jour : "L’hiver
c’est quand il fait nuit" Félix.
Jeudi
20 novembre 2003 : Santiago.
GMTFr : -4H 33° sud 72° ouest météo : grand
bleu
Le
musée d’art Précolombien de Santiago est mieux
marqueté que celui de Quito, mais la très belle collection
moins extraordinaire. Et puis, il n’y a pas de Valdivia… Le
déjeuner au « Mercado Central » tient certaines
de ses promesses, mais pas toutes. Des poissonneries partout, des
poissons gros mais médiocres et peu variés : merlans,
congres, chats, caranges pompes (pas les meilleures caranges), mulets.
Bof. Tous pas de la premières fraîcheur en plus. Pour
les fruits de mer ça semble un peu mieux, sinon plus varié :
clams, moules énormes, poulpes, blancs de calamar géants
(un mètre de long sur cinquante centimètres de large
et un d’épaisseur !), crevettes décortiquées
beaucoup moins fringantes que celles de Minorque. Nous fuyons les
rabatteurs des restaurants et pensons atterrir dans une adresse familiale,
mais en fait nous nous asseyons chez la concurrente d’à côté.
Très mauvaise idée. La serveuse n’est pas sympathique
et les plats sont infâmes. Choupie ne peut pas toucher à sa
soupe de poissons tellement elle sent fort, les moules de Félix
sont noires, les clams de Chris arrive en cevice (soupe froide) et
repartent intactes à la fin du repas. Seule Maud a un saumon
mangeable. Heureusement, les cerises et le raisin du marché sont
excellents. C’est étonnant mais il y a très peu
de touristes dans Santiago, ou alors ils sont totalement noyés
dans le flot des passants ?
Pendant l’école, Choupie et Chris commencent à préparer
la prochaine grande étape, le désert d’Atacama,
dans le nord. En fin de journée, Choupie nous fait faire un
petit tour à cinq blocs de l’hôtel, qui prend
plus d’une heure à cause de la carte qui n’est
pas bien faite… Pour assurer le coup suivant, nous retournons
au même restaurant branché qu’hier. Il reste sur
la carte des plats que nous n’avons pas encore testés.
La phrase du
jour : "Tu
te rases papa aujourd’hui ?" Julia.
Vendredi
21 novembre 2003 : les 10% incompressibles.
GMTFr : -4H 33° sud 72° ouest météo : grand
bleu
Il
faut préparer la suite du voyage. Matinée internet
pour les parents, repos pour les enfants. Déjeuner cuisine
familiale en centre ville dans un petit sous-sol puis départ
pour le funiculaire et les œufs. D’en haut du funiculaire,
belle vue sur Santiago, qui regroupe un tiers des Chiliens. Les enfants
préfèrent les œufs. Garance, qui dormait à Banff
et avait manqué l’occasion, est subjuguée. Au
bout du « teleferico » les balançoires sont les
bienvenues.
Après midi agence de voyage et téléphone à tous
les hôtels de San Pedro d’Atacama pour trouver des chambres.
Merci Marcela pour son obstination à ne pas vouloir nous laisser
dans la rue à 3000 mètres d’altitude. Nous en
profitons pour échanger des infos sur le sud et la région
des lacs. Excellent dîner de viande, un peu tardif pour les
enfants, au El Barron. Demain nous essaierons de faire autre chose
que de l’administratif.
La phrase du
jour : "Pendant
le tour du monde on va passer par Nice et par Toulouse ?" Félix.
Samedi
22 novembre 2003 : nous irons tous à Valparaiso.
GMTFr : -4H 33° sud 72° ouest météo : grand bleu
Faux
départ pour l’envoi DHL que nous préparons depuis
hier soir. Les centres DHL sont fermés le samedi… Malgré cela,
nous sommes un peu à la bourre pour l’excursion du jour,
comme toujours. Nous allons à Valparaiso. A priori ce n’est
pas le spot du siècle, mais nous n’allions pas partir
sans y passer. La route est bonne, l’endroit très sec,
les vignobles nombreux, à la hauteur de la réputation
vinicole mondiale du Chili. Notre chauffeur est bavard mais intéressant.
Valparaiso, littéralement la Baie du Paradis, a perdu sa richesse
le jour de l’ouverture du canal de Panama. Il lui reste un
peu de port, les grands immeubles des anciennes banques et de la
première bourse du commerce Chilienne, mais surtout du tourisme.
Bidonvilles colorés en espaliers, point de vue touristique
dominant le port et la baie, ascenseur bringuebalant qui ne tient
plus que par la peinture. Passage par Vina del Mar pour atteindre
Vinaca, la plage de la jet set et déjeuner, très bien
de fruits de mer, avec vue sur le Pacifique. Toute la panoplie du
parfait touriste. Retour avec petite vuelta de Santiago par le nord,
les beaux quartiers, les boutiques de luxe françaises et l’immanquable
arrêt lapis-lazuli. Belles pierres mais montage cul cul la
praline. C’est toujours ça d’économisé…
Valparaiso, ça n’est pas le paradis, mais nous y sommes allés.
Ce soir internet, gravage de CD et bagages. Le voyage va être un peu nord
puis de plus en plus sud, jusqu’à très sud. Mais pour aller
plus à l’ouest que l’île de Vancouver, il faudra dépasser
largement Tahiti. A Santiago nous sommes plus à l’est que New York.
Incroyable non ?
La phrase du
jour : "Ca
n’a l’air de rien, mais on est quand même à Valparaiso" Chris.
LES
PHOTOS / POUR GAGNER DU TEMPS / PHRASES
DU JOUR EN RAB