Journal de bord
Octobre 2003 / San Francisco

GMTFr = heure locale au méridien de Clermont-Ferrand.
-9H => 12H (midi) à Clermont-Ferrand = 03 Heures du matin à san Francisco

POSITION GEOGRAPHIQUE = à l’endroit où nous avons dormi le soir, sans les minutes.

Vendredi 17 octobre 2003 : les US.
GMTFr : -9H 37° nord / 122° ouest météo : pluie / grand bleu
Quand on quitte un pays pour un autre on a théoriquement le choix de mettre la journée dans le JDB du pays qu’on quitte ou de celui dans lequel on arrive. Théoriquement. Mais sur le terrain, nous sommes déjà partis du Canada, nous sommes en préparation des US. Peut-être aurions-nous vu Vancouver différemment s’il avait fait beau (certainement même), mais aussi si nous étions rentrés à la maison ensuite. Nous aurions vu ce dernier spot avec l’énergie de la fin de voyage. A Vancouver, nous vivons l’avant suite à venir et l’après exceptionnel. En fait, nous avons « quitté » le Canada en quittant ses grands espaces naturels et en rendant le RV. Vancouver c’était déjà un peu l’Amérique. Du coup, pas le choix, la journée est dans les US. L’avenir.
Avant d’aller aux US, il faut présenter billets et passeports à l’enregistrement, passer, la police des frontières américaine, la fouille manuelle de tous les bagages mis en soute, la douane, le rayon X des bagages à main, le contrôle des passeports à l’entrée dans l’avion, la fouille manuelles des bagages à main sur la passerelle de l’avion. Et ça ne rigole pas, surtout le gars de la police des frontières. Il est en guerre, le gars. Tous les jours il entend « 11 septembre » sur CNN et son chef lui dit que ses frères sont sur le front en Iraq. Pas vraiment commode le gars gonflé à bloc. Une heure et demi en tout. Heureusement, que nous sommes arrivés très en avance.
Superbe et rassurante arrivée par grand ciel bleu, avec vue sur down town, le Golden Gate, Bay Bridge. Taxi Californien, cool et certainement Russe, comme à Paris après la guerre. Nous logeons au Hyatt de Fisherman Wharf, merci Stopover, ce qui nous permet de voir le coucher du soleil sur la baie, courir et sauter sur les pontons en bois, rigoler avec les otaries du coin, voir ou revoir le Golden Gate, Alcatraz, les pêcheurs qui sortent, les ferries qui rentrent… La magie de San Francisco. Le coin a bien changé en 24 ans, date de la dernière visite de Chris. L’endroit était dans son jus, le vrai ponton des pêcheurs, où il ne faisait pas bon s’aventurer tard le soir. C’est devenu le super coin à touristes, mais il reste encore quelques restaurants de l’époque. Excellentes crevettes fraîches cuites à la nage mi-europe-mi-chine, Garance les attaque par le milieu, les coupe en deux puis met les morceaux dans la bouche. Très bon crabe, Garance se régale encore. Mauvaise langouste, dommage pour Maud. Bonne soupe du pêcheur bien épaisse et calmars frits auxquels Julia ne laisse aucune chance. Le serveur est Français, double ration de crevettes et infos sur San Francisco, nos voisins de table Français aussi, infos sur San Diego dont ils arrivent.
Nous voilà bien à Frisco.
La phrase du jour : "On est allés en Belgique, en Espagne,…" les parents, "On est allés à la belle étoile aussi." Julia.

Samedi 18 octobre 2003 : la belle ville.
GMTFr : -9H 37° nord / 122° ouest météo : grand bleu
Départ de l’hôtel pour le cable-car en bas de Colombus. Arrêt buffet, nous avons fait cinq cents mètres, stoppés par la faim et le soleil. A l’Américaine : omelettes, cheddar, toasts, bacon, hash-brown, gaufre, sirop d’érable de synthèse. Le look Californie est un peu plus extraverti que celui du Canada de l’ouest. Nous sommes tout de suite dans l’ambiance.
Un peu de bord de mer en attendant le cable-car. Des gars s’entraînent dans l’eau pour le triathlon, le Golden Gate est à moitié caché par la brume, comme d’habitude, le chanteur à chapeau a l’air content de son sort, le soleil est radieux, un porte-container avance dans la baie au milieu des voiliers qui régatent. Le cable-car, plus touristique «qu’à l’époque», a gardé tout son charme. Nous croisons Lombard Street, la rue qui serpente et des dizaines de points de vue superbes au gré des montées et descentes et du ding-ding de notre engin.
Grande balade à pied de Union Square à la TransAmerica Pyramid, puis montée jusqu’à Coït Tower à travers des rues et des vues de rêve. Un petit tour en ascenseur en haut de la tour. Grand spectacle : toute la ville est là. L’ascenseur avec ses craquements, ses arrêt intempestifs et sa descente d’un étage de trop, valait à lui seul le voyage, son groom plus cool tu meurs aussi. Descente, par Lombard Street (elle va jusque là !) et ses petites maisons victoriennes, de ce que nous avons valeureusement monté tout à l’heure. Cable-car à nouveau vers «Zeum», le musée des enfants, avec fabrication de papillons, lampions, cerfs-volant et autres moulins à vent.
Grosse journée conclue par l’école pour les deux grands encadrés par Maud et Choupie. Chris profite d’un peu d’oxygène pour aller au SFMOMA, encore une expo Chagall… et pour prendre quelques photos. Pour se détendre, hot-tub familial et sport pour Maud avant un dîner en amoureux à Chinatown pour les parents. Choupie et Chris sont les deniers clients, les cuistos puis les serveurs viennent manger à côté d’eux. C’est rassurant et le dîner est excellent.
Retour magique en cable-car à travers les colline de San Francisco. Belle nuit étoilée, belles lumières de la ville, douceur de l’air, animation assurée par le très actif conducteur. Nous y vivrions bien quelques années ici...
La phrase du jour : "Le hot-dog" (pour hot tub = jacuzzi), Julia et Félix. "C’est rigolo, il y a le hot-dog de la piscine et le hot-dog du hamburger" Félix.


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