Journal de bord
Septembre 2003 / Canada de l'Ouest

GMTFr = heure locale au méridien de Clermont-Ferrand.
-8H => 12H (midi) à Clermont-Ferrand = 04 Heures du matin à Calgary

POSITION GEOGRAPHIQUE = à l’endroit où nous avons dormi le soir, sans les minutes.

Vendredi 19 septembre 2003 : Drumheller patrie des dinosaures.
GMTFr : -8H / 51° nord / 113° ouest Météo : beau temps avec grains
Premier lever dans un camping. Le Dinosaures Trail R.V. (camping pour camping-cars du sentier des dinosaures). Les Anglais, ils ne savent pas conjuguer, mais leur langue est pleine de raccourcis. Plutôt luxe côté camping, plutôt basique côté embourgeoisement. Tous est une question de point de vue. Nous sommes presque seuls, vraiment pas gênés par les voisins. Belle lumière, découverte des « bad lands » (montagnes à couches sédimentaires de toutes les couleurs), qui nous entourent et que nous n’imaginions pas en arrivant en pleine nuit hier soir. Ecole, plein d’eau, livre de bord, sewer (égoût), navigation de la journée. On abandonne l’idée du Dinosaures Provincial Park qui ne semble pas apporter grand chose et nous éloigne de Banff et Jasper. Départ pour le Tyrrell Museum (musée des dinosaures), à trois kilomètres.
Avant de venir en Alberta, personne n’a entendu parler des dinosaures, mais une fois sur place, impossible de les manquer. C’est la troisième ressource du pays après le pétrole et l’agriculture. Super musée pour les petits et pour les grands. Trois enfants, trois poussettes, secret de la réussite d’une visite tranquille pour les parents. Une immense terre qui tourne à l’entrée nous montre notre tour du monde, les enfants sont fascinés. Des dinosaures et des fossiles fantastiques. Des pièces, les fossiles, qu’on ramènerait bien à la maison. Immanquable boutique, immangeable snack. Nous sommes bien en Amérique. Allons voir si on ne nous a pas tout volé dans le camping car qui ne ferme plus.
Rien de volé, en route pour le dinosaure trail, en parfaits touristes. Little Church (une église miniature quoi), si on s’était arrêté, ça aurait fait rire les enfants. Horse thieves canyon, belle vue sur les bad lands au milieu d’un grain et vue sur le comble de la richesse, des puits de pétrole, « à l’ancienne » avec le bras articulé qui tourne en montant et descendant, avec champs de blé par dessus. A l’Américaine. Bleriot Ferry, le mignon petit bac. Point de vue de Orkeney, belles photos des enfants. Suspended swinging bridge, pont suspendu qui swingue effectivement, Choupie déclare forfait. Les Hoodoos, champignons façonnés par l’érosion, très sympa, beaucoup de succès auprès des enfants. La mine historique, fermée, mais nous ne regrettons pas.
Point navigation. Nous décidons de rester dans la zone et de dormir au Little Fish Lake Provincial Park. Excellente décision : magnifique route en gravier (gravel road) sur le plateau au soleil couchant, cerfs ventres et culs blancs et gris à pattes blanches, superbe campement où nous sommes seuls. Coucher de soleil sur le lac, personne, pas un bruit, quelques vaches. Exactement le Canada dont nous rêvions, ainsi que la salade du dîner pour faire passer le hamburger de midi. Julia a le temps de faire un beau bouquet de blé pour sa maman. Une bonne nuit de sommeil pour tout le monde. Sauf pour papa et maman, à cause de Garance, mais ça nous ne le savons pas encore…
La phrase du jour : "Cotcot Cotcot !" Garance (devant les dinosaures). "C’est la première fois de ma vie que je vois des Hoodoos" Félix.

Samedi 20 septembre 2003 : la route des Montagnes Rocheuses. "Timber !".
GMTFr : -8H 51° nord / 115° ouest Météo : beau temps avec nuages
Réveil matinal après une nuit agitée. C’est pas grave Pounette, on comprend. Mais pas trop souvent quand même, s’il te plaît. Magnifique lever de soleil sur le lac «petit poisson». Petite promenade sur le lac asséché à certains endroits. Ca colle, la bouillaque. Les enfants sont ravis. On s’enregistre volontairement et on met la somme due, soit 7$, (Tout Est Vrai dans le Journal De Bord = TEVJDB) dans la boîte en bois prévue à cet effet. Nous n’aurons vu personne ici, à part les vaches et encore des cerfs. Puis la route pour aller à Banff via Calgary. Un peu longue et monotone, malgré l’arrêt syndical au Horse Shoe cayon. Comment font les gars pour se taper 4000 km vers l’Alaska ? On finit par s’arrêter non loin du parking de Tractor Land, le monde du tracteur en Français. Nous pourrons déjeuner, après l’école (séance de révision pour Julia qui se débrouille bien et dessins pour Félix). Arrivés au pied des Rocheuses, l’ambiance change, tout devient beau et grand.
Arrivés à Banff, on évitera absolument les Tunnel Mountain campings, impensable après notre Little Fish Lake aux petits oignons. Après supermarché, tourists informations et 194 litres d’essence (TEVJDB), nous atterrissons au Two Jack Lake, au bord du lac. Petite séance eau, vidanges diverses (pas si dégeu au bout du compte) et nous voilà enfin à l’arrêt, cool. Pour faire du feu, la méthode canadienne est radicale : 1- aller se servir dans le tas de demi-troncs. 2- emprunter une hache à un voisin, ils en ont tous sauf nous, « timber ! ». 3- fendre une demi-stère de bois et en profiter pour se dérouiller les muscles, ils en ont tous aussi, des muscles. 4- dans le barbecue d’un mètre de diamètre, faire un tas d’un mètre de haut, avec une quarantaine bûches fendues. 5- allumer au chalumeau ; ça ils n’en n’ont pas tous, mais notre voisin, oui. 6 – C’est fait. Du coup, barbecue improvisé avec tout ce qu’il y a dans le frigo. Avec tout ça, pas le temps de se laver… Ce sera pour demain. Il fait froid, enfin pour nous, pas pour les locaux qui se baladent en tongs et short. Petit à petit on se remet du décalage horaire. Ca fait déjà bien longtemps que nous sommes partis.
La phrase du jour : "C’est quoi ça ?" Julia (devant une feuille carrée et orange de "fromage" Canadien). "Ils sont gentils ces gens", "C’est des Canadiens", " Alors ils sont très gentils les Canadiens" Julia.


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