Journal de bord
Septembre 2003 / Canada de l'Ouest

GMTFr = heure locale au méridien de Clermont-Ferrand.
-8H => 12H (midi) à Clermont-Ferrand = 04 Heures du matin à Calgary

POSITION GEOGRAPHIQUE = à l’endroit où nous avons dormi le soir, sans les minutes.

Mercredi 24 septembre 2003 : Banff 2.
GMTFr : -8H 51° nord / 117° ouest météo : très nuageux, quelques éclaircies
Expérience infructueuse pour la tentative de billets pour le lac O’Hara. Il y a 6 places par jour, arrivés à 7H30 du matin au tourist office qui ouvre à 8H00, nous sommes les quatrième de la queue. Il aurait fallu être premier. Levés pour levés, nous tentons le désistement directement à la navette de 8H30. Pas de désistement. Nous attendons celle de 10H30, mais dès 10H tout le monde s’est déjà pointé. Nous irons au Lac O’Hara une autre fois. Mais l’école est terminée, le petit dej pris et le RV « rangé ». Direction le lac Moraine. Superbe spot, très touristique et qui manque de lumière aujourd’hui.
Vue l’heure matinale, nous pouvons entreprendre notre première excursion : 2,6 km de chemin vers le lac Désolation. 2,6 km ça n’a l’air de rien, mais avec des enfants de 6, 3 et 1 an c’est une expédition. Julia marche tout le temps, médaille d’or de la marche à l’arrivée. Félix pas mal, médaille d’or de l’escalade. Garance fait au moins 100 mètres, c’est toujours ça de gagné pour les sherpas, le papa en tête (portage Garance ou Félix pendant 95% de l’aller et du retour). Les Rangers nous montrent leurs beaux uniformes et leurs chapeaux, leurs fusils et leurs balles, ce qui impressionne beaucoup Félix . En haut, personne, c’étaient les 2,6 km qu’il fallait faire. Encore le Canada comme sur les photos : des montagnes, des glaciers dont un bout a la gentillesse de se détacher pendant notre visite pour faire une petite cascade de glace, un lac miroir gris, un petit ruisseau avec des petites plages de mousse des deux côtés, des marmottes qui passent à toute vitesse entre les pierres. Un pic-nique bien mérité avant la descente en compagnie des quatre très sympathiques et patients Italo-canado-espagnols qui nous ont permis de faire le groupe de 6 adultes « anti-ours ». On a vu trois fois des crottes d’ours sur le sentier… et les Rangers ne rigolent pas avec la sécurité. Petite photo du lac Moraine, mais le cœur n’y est pas au milieu des touristes. On reviendra dans les Rocheuses pour marcher, quand les enfants seront plus grands et les parents pas trop vieux.
Fin de journée miraculeuse au Emerald Lake Lodge. Un peu d’intimité, pas mal de luxe, un petit hot-tub extérieur à 40° nuit tombante avec vue sur le lac et les Rocheuses… Nous ne déconseillons pas le caribou ou le bison qui figurent à la carte de l’hôtel, mais c’est quand même moins bon qu’une entrecôte de l’Alberta au barbecue. Tout va bien quoi. Mais où sont les memory sticks ?
La phrase du jour : "Ils avaient décidé de ne pas se quitter de toute la vie, de toute la vie entière. C’est ça les amis" Félix. (Rox et Rouky).

Jeudi 25 septembre 2003 : Lac Louise.
GMTFr : -8H / 51° nord / 116° ouest météo : très nuageux, quelques éclaircies
Comme dit Julia, l’hôtel c’est chouette car il fait plus chaud (que dans le camping car) et il y a plus de lumière. Le luxe a du bon : petit feu de cheminée dans la chambre alors que le jour se lève sur le lac Emeraude et ses montagnes… Petit déjeuner pantagruélique et retour au RV direction Lake Louise pour la séance internet. C’est la première connexion possible depuis une semaine à la poste du coin, 3 heures sur 2 PC pour répondre à tous vos mail (un grand merci, nous sommes ravis d’avoir de vos nouvelles). Les enfants font l’école sur le parking, Poupounette fait des grâces à tous les voisins du RV.
Visite courte car pluvieuse au Lac Louise, dominé par un énorme hôtel (ex compagnie transcanadienne de chemins de fer) pas génial et en cours de doublement. Le lac est beau et les écureuils peu farouches.
Départ pour un des must du Canada : la « route des glaciers » entre Lake Louise et Jasper. Très vite paysage dément d’une véritable cordillère enneigée bordée de sapins et parsemée de lacs plus bleu vert les uns que les autres. Et surtout des glaciers, énormes masses de glace bleue et grise attachées aux montagnes, d’une épaisseur de plusieurs dizaines de mètres. Certains réduisent, d’autres augmentent au fil des siècles. C’est le Crowfoot qui nous plaît le plus avec des fronts bleus, des fronts gris, d’autres blancs. Nous sommes sur la ligne de partage des eaux, d’un côté l’Atlantique, de l’autre le Pacifique, de l’autre encore l’océan Arctique. Une vue incroyable : celle sur le lac Peyto nourri par un glacier, d’une couleur bleu canard, tellement beau que nous reviendrons demain avec le beau temps. Nous allons au Waterfowl campground, au bord de la rivière, avec un seul défaut : le bois est tellement humide que le barbecue est difficile. De vrais problèmes n’est-ce pas ? Une fois la nuit tombée impossible de retrouver les memory sticks ou les toilettes tellement il fait noir, en revanche les étoiles se voient super bien, même la voie lactée…
La phrase du jour : "On est toujours mieux au Canada qu’à Paris" Julia.


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