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Dimanche
14 décembre 2003 : les colons allemands.
GMTFr : -4H 41° sud 76° ouest météo : pluie.
Aujourd’hui, journée culturelle, nous allons
visiter le musée de Frutillar sur la colonisation allemande
de la zone. C’est un musée fait de bâtisses en
bois réparties dans un très beau jardin : le moulin,
la maison de maître, la maison du forgeron et une sorte de
grande hutte en bois où sont exposées les machines
agricoles du XIXème siècle. Le tour du lac a été colonisé par
les Allemands au milieu du XIXème siècle quand une
loi a offert ces terres au colons qui venaient s’y installer.
Ces colons étaient des fermiers et cette région reste
aujourd’hui une des premières du pays pour la production
des produits laitiers. Les maisons étaient et restent, construites
en bois et peintes de jolies couleurs, orange, bleu, jaune, rose… Au
musée, les enfants écoutent attentivement les explications.
Ils faisaient tout à la main, « à l’époque »,
car ils n’avaient pas d’électricité. Julia,
qui a très bien compris, répond que quand même
ils avaient le moulin comme « énergie » pour les
aider. Dans la forge, un vieil homme du coin, blond aux yeux bleus,
travaille des fers à cheval porte bonheur pour les touristes.
Trop lourd pour nous, le souvenir. Dans une autre partie est expliquée
la vie des indiens Mapuche, avant la colonisation. Félix est
fasciné par les harpons en os. Après bon petit repas
au restaurant du coin, nous ne résistons pas à la tentation
de goûter à un « kuchen », tarte locale.
Décidément c’est sûr, il n’y a qu’en
France que la pâtisserie est bonne. Au Chili c’est beau
mais hyper bourratif. Sieste et soirée calme.
La phrase du
jour : "Annie,
si elle était ici, elle serait verte (de jalousie)". Julia
(devant un rhododendron géant).
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Lundi
15 décembre 2003 : tentative d’agrotourisme.
GMTFr : -4H 41° sud 76° ouest météo : beau
temps.
Il fait enfin beau et nous partons en excursion. Direction
la Oma, propriété où ils font de l’agrotourisme
(visite des animaux, repas local, ballade à cheval,…).
A notre arrivée grande déception devant une invasion
chilienne : 10 grands bus ont déversé 400 personnes.
Nous repartons illico pour faire un pic-nique tranquille au bord
du lac. Julia et Félix tentent de pêcher avec un bout
de fromage enfoncé au bout d’un bâton mais rien
ne mord… Retour, sieste, jeux avec les enfants d’Alva,
la super woman de l’hôtel qui fait réceptionniste-cuisinière-serveuse-comptable.
Le jour se couche avec les deux volcans enneigés face à nous,
de l’autre côté du lac. Un vol de canards trouble
le silence de ce petit coin tranquille.
La phrase du
jour : "Garance
il va falloir que tu améliores quelques mots" Julia.
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Mardi
16 décembre 2003 : lac Todos los Santos.
GMTFr : -4H 41° sud 76° ouest météo : beau
temps.
A cause d’un réveil général
tardif, course contre la montre pour attraper le bateau qui part à 11h
de Petrohue, à 90 km de chez nous, sur la rive du lac Todos
los Santos. Nous arrivons pile à 11h pour s’entendre
dire qu’exceptionnellement aujourd’hui le bateau part à 12h
! Finalement un chilien nous demande si nous ne préférons
pas louer son petit bateau, rien que pour nous, et faire une ballade
de deux heures. C’est parfait ! Nous faisons les provisions
de fruits et biscuits et partons tranquillement sur notre petite
barque.
Petrohue est juste un embarcadère pour les croisières
sur ce lac très touristique car très préservé.
En effet c’est un des rares lacs qui n’est pas bordé par
un chemin ou une route et de riches Chiliens ou Allemands y ont
leur maison, en pleine nature, avec pour seul accès la traversée
du lac en bateau. Le lac est aussi le départ des croisières
inter-lacs qui vont jusqu’en Argentine, à la fameuse
station de Barriloche. A part le catamaran plein de touristes qui
part à midi, nous sommes seuls sur le lac vert émeraude,
comme ceux du Canada. Au dessus du lac s’élèvent,
très imposant, le volcan Osorno avec son cône tout
blanc et, vers l’Argentine, la cordillère des Andes.
Les rives sont très pentues et de ci de là, quelques
grosses maisons en bois apparaissent au milieu de la végétation.
Le but de notre promenade est l’île Margarita, une île
privée où un riche Allemand a ses quartiers d’été.
Sa maison ressemble à une large tour avec vue panoramique
sur le lac. Une fois le tour de l’îlot terminé nous
repartons vers l’embarcadère. Les vues sont magnifiques
et tout est extrêmement serein.
Sur la route de retour nous voyons les rapides sur lesquels les
chiliens font du canoë et du rafting, des chutes d’eau.
L’environnement est assez hostile avec son sable noir volcanique,
son eau bleu glacier et les rapides. Julia décrète
que, même avec Maud, elle n’irait pas faire du Kayak
ici… Retour tranquille à Frutillar avec un stop à Puerto
Varas pour acheter de grosses cerises bien sucrées, un goûter
de choix !
La phrase du
jour : "Mais
on dit qu’on était frère et sœur"Félix.
"Non" Julia. "Tu es vraiment
méchante" Félix.
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Mercredi
17 décembre 2003 : playa.
GMTFr : -4H 41° sud 76° ouest météo : beau
temps.
Il fait un temps magnifique et on voit toute la cordillère
de l’autre côté du lac. Le paysage vaut vraiment
le coup d’œil par beau temps. Matinée école
pour Julia, c’est le jour de la révision et du contrôle
: 20/20 ! Elle est très fière, les maîtresses
aussi ! Poupoune et Félix dorment presque toute la matinée
et Choupie en profite pour faire les achats de Noël. Dans
le mall de Puerto Montt il y a deux grands rayons jouets : à gauche
les filles où tout est rose et à paillettes, à droite
les garçons où tout est couleurs kaki-guerre. C’est
dur de choisir tellement tout est moche et de mauvais goût.
Après une résistance de 6 ans, l’âge
de Julia, Choupie capitule. Julia aura son poney mauve à crinière
verte et Félix sa voiture de course qui se transforme en
robot ! Heureusement qu’ils voient des paysages somptueux, ça
compense. Pour les parents, malgré la contrainte du poids,
Choupie craque pour un magnifique livre de photos sur le sud chilien.
C’est le premier Noël où nous ne ferons pas les
36h de Toulouse-Marseille. Car, comme tout le monde le sait, il
n’y a que les parisiens qui voyagent à Noël.
Pour les provinciaux, c’est tout bonnement impensable ! Nous
serons sur le Skorpios, bateau de croisière, qui nous emmènera
sur la côte de Chiloé, à travers les canaux
patagons jusqu’à la lagune San Rafael où un
glacier vieux de 30.000 ans se défait en gros glaçons
dans la mer.
En attendant cette reprise du rythme tour du monde, nous passons
l’après-midi sur la plage, puis une soirée
tranquille. Seul évènement marquant de cette douce
soirée d’été aux lueurs roses et violettes,
un petit tremblement de terre qui fait vibrer les lits. Les enfants
ne se réveillent pas, les chiens n’aboient pas, il
y en a 500 par an au Chili !
La phrase
du jour : "Je
suis un Canadair hydravion qui peut se poser sur un hélicoptère
et même sur la balançoire" Félix
qui joue à voler sur la plage.
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PHOTOS / POUR GAGNER DU TEMPS /
PHRASES DU JOUR EN RAB