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Dimanche
23 novembre 2003 : installation, encore.
GMTFr : -4H tropique du Capricorne 69° ouest météo
: grand bleu
Départ
en fanfare. Après un réveil vers les moins que ça
encore, nous nous apercevons pendant le petit dej dans le grand hall
d’honneur du Carrera que nous avons besoin d’un van et
pas d’un taxi normal. A six plus les bagages, un vrai scoop.
Quoique à l’arrivée nous avions pris un taxi
normal avec barres sur le toit. Compte tenu de l’heure, il
sera là dans vingt minutes. Ou comment se mettre à la
bourre tout seul en payant deux fois le prix… Lan Chile est
la seule compagnie qui achemine les pèlerins vers Calama.
Du coup, nous n’avons droit qu’à vingt kilos de
bagages au lieu de vingt cinq jusqu’ici. Par principe plus
que par pingrerie, nous voilà en train de vider les sacs de
tous les guides, de toutes les affaires de toilettes, de tout ce
qui pèse et qui peut rentrer dans les bagages de cabine. La
facture, après « allègement » relatif (soute
vers cabine…) et avec l’aide de la jolie chef d’escale,
est divisée par trois. Mais nous sommes maintenant définitivement à la
bourre. Traversée de tout l’aéroport en courant
par vagues, les femmes et les enfants d’abord. Une fois de
plus, le grand soulagement, quand nous nous écroulons trempés
dans les sièges de l’avion. Faudra revoir la procédure
de décollage familiale pourtant déjà bien au
point. Le vol est superbe avec la mer à bâbord, le désert
dessous et les Andes à tribord. Bleu, blanc, rouge. Les couleurs
du Chili.
L’arrivée à Calama est à la hauteur de
nos espérances, pourtant bien grandes. Superbe lumière,
couleurs franches, un goût de bout du monde. Le désert
en plus. La route de 100 kilomètres jusqu’à San
Pedro de Atacama dans la lumière du matin nous promet beaucoup
de bonheur, le charmant petit hôtel Kimal aussi, malgré ses
lits un peu mous. Dès la fin du repas au restaurant must local,
l’Adobe, il faut tout de suite recommencer l’opération
commando de Puerto Aroya (Galápagos) en allant voir les agences
pour les excursions (que faire avec qui ?) et trouver un hôtel
pour plus que les trois nuits arrachées depuis Santiago.
Le coup de l’hôtel est assez vite réglé,
celui des agences un peu moins. Chris est de plus en plus persuadé qu’il
y a encore plus d’amateurs ici qu’aux Galápagos.
Un 4X4 c’est plus facile à affréter qu’un
bateau de 25 mètres. Le ticket à l’entrée
n’est vraiment pas élevé et le gâteau des
touristes moutonneux formidable. Mais surtout, le choc c’est
San Pedro. Nous sommes venus dans un petit village perdu au milieu
du désert, fréquentés par quelques routards
invétérés et un ou deux fous de voyages. Nous
sommes arrivés à Tofino (Le Saint Tropez de l’île
de Vancouver) . Il y a même des surfeurs des sables et leurs
boutiques spécialisées. Le petit café Adobe,
un arbre du coin, dont parlent les guides, est devenu une usine à distribuer
des plats politiquement corrects. Un vrai positionnement marketing
pour un superbe usine à pognon. Pas exactement ce que nous
imaginions. La moitié des hôtels ont moins de deux ans.
Les guides ont deux olympiades de retard. Une piste sérieuse
chez Desert Aventure. Une autre chez Iverro Travel et sa duena maestra
Rosana. Après une demi journée de poussière,
il y a déjà pas mal de monde à San Pedro sur
le coup de la semaine personnalisée avec van pour les jours
avec enfants et 4X4 pour les trips parents un peu plus rudes.
A qui la nuit leur portera-t-elle conseil ?
La phrase du
jour : "Papa
c’est quand qu’on va voir les fous masqués ?" Félix.
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Lundi
24 novembre 2003 : entrée en matière.
GMTFr : -4H tropique du Capricorne 69° ouest météo
: grand bleu
Matinée de réglage pour être certain
de ne rien manquer des spots de l’endroit et en profiter pour
faire quelques courses, internet… Pounette est un peu malade.
Chaleur, dents, pas de sieste… Elle a un peu de fièvre
et une petite courante.
Notre première excursion est encadrée de près
par Rosana. Maud est restée bloquée à cause
de la fièvre de Poupounette. Dès la sortie du village,
magnifiques vues sur les environs, les volcans, le désert,
les gorges et les dunes de sable gris. Nous longeons le lit de la
rivière (en plein désert !) jusqu’à ce
que l’eau soit trop haute et le guet impassable avec notre
van. Les enfants chassent la grenouille avec le chauffeur au bord
de l’eau. Treking très agréable dans les belles
gorges du Diable. On se croirait dans un petit Pétra, un western
de Clint Eastwood ou les aventuriers de l’arche perdue, selon
les références qu’on préfère. Suite
avec la Pukara de San Pedro, mais nous sommes à la bourre,
on montera dans les ruines fortifiées une prochaine fois.
Coucher de soleil sur l’Aldea de Tulor, ruines d’un village
enterré que le vent a commencé à mettre à jour
il y quelques années. Au retour, nous prenons en stop la gardienne
des lieux, sa cousine et sa fille, ce qui nous permet de discuter
avec une pure descendante d’Atacamenos (population ancestrale
locale).
Fin de journée au village à préparer en détails
les parcours et à négocier les prix. Pounette a dormi
et réduit considérablement le stock de couches. Riz.
Mais ça fait déjà deux jours qu’elle ne
mange que ça…
La phrase du
jour : "On
ferait un bon pull bien chaud avec ça" Félix devant
un alpaga laineux.
LES
PHOTOS / POUR GAGNER DU TEMPS / PHRASES
DU JOUR EN RAB