Journal de bord
SINGAPOUR
La Cité du Lion
Juin 2004

Au golf de Sesntosa Lundi 07 juin 2004 : comme chez soi.
GMTFr : +6H00 01° nord 104° est météo : beau chaud
Singapour, une de nos dernières et seules chances de trouver des cadeaux pour la famille. Avant, nous n’avons traversé que des zones de non consommation. Singapour, c’est la confluence de la Chine, de l’Inde, du Japon et de l’occident, on y trouve plus de choses qu’à Paris ou New York. Maud et Choupie se remettent dans le grand bain.

Pour Choupie, déjeuner avec André, un ancien du Club Med et de Cap Gemini qui est arrivé à Singapour le premier juin. Pour Chris et son ami Jean, déjeuner et golf à Sentosa, l’île enchantée : une belle journée, un beau club house, un superbe parcours, deux bons potes et une partie (scramble) de rêve.

Notre vie à Singapour ressemble à une bonne vie d’expat.

La phrase du jour  : « Il faut un brise-glace parce qu’un cata ça marche pas au pole nord ». Julia. « Moi, je vais essayer de traverser le pole nord à pied ». Félix.

Bye bye Singapour Mardi 08 juin 2004 : un jour comme les autres.
GMTFr : +6H00 01° nord 104° est météo : beau chaud
C’est notre dernier jour de tour du monde. Nous prenons l’avion ce soir, mais cela a quelque chose d’abstrait, cela ressemble à un nouveau départ vers un nouveau pays, ce que nous vivons depuis plusieurs mois, pas à un retour. Les sacs sont bourrés, les malles cabines dans l’attente des derniers biscuits ou CD’s gravés, les sacs à dos des enfants alignés, Julia rose, Félix gris, Garance multicolore avec kangourou dessus.

Départ pour le Singapour Art Museum, parfaitement adapté à la famille. En bas, magnifique exposition temporaire d’un peintre traditionnel spécialisé dans la peinture à l’ongle et aux doigts. Oiseaux, arbres, branches à fleurs roses, roseaux, tout un monde paisible non occidental. Au premier, passage par une plage de cristaux non contendants surmontée d’une forêt de mobiles, les enfants font cinquante allers-retours, caméra qui surimprime des images 3D à ce qu’elle filme en direct live, ça plait beaucoup à nouveau, les différents biotopes en serres fermées, peluches à reconstituer avec des pressions, puzzles… Le top de l’art contemporain pour toute la famille et les écoles de Singapour qui défilent avec des QCM à remplir.

Il nous restait le marché de China Town, c’est là que nous allons manger. Très spectaculaire. Ici, on est en Chine, avec ses centaines d’échoppes-restaurants de quatre ou cinq mètres carrés chacune. On peut manger de tout, toutes les combinaisons sont possibles, même ce qui ne figure pas à la carte peut bien sûr être commandé. Mais attention à bien relever la position de sa table en partant chercher son bonheur de déjeuner, on risque de ne pas retrouver ses proches facilement si on n’a pas pris des repères sûrs pour le retour.

Les femmes et les enfants d’abord, vers les magasins chinois qui vendent de plus beaux pashmina que les indiens, derniers cadeaux, retour à l’hôtel pour sieste puis piscine. Chris après, qui descend au sous-sol du marché, anguilles, crapauds, crabes, poissons, tout est vivant. Une fois que ça ne l’est plus, on peut aussi retrouver les mêmes séchés. Histoire de goût et de recette.

Dehors, les vieux Chinois jouent aux dames ou au ma-jong. Chris continue sa visite culturelle par les galeries regroupées dans le Mita building, sur Hill Sreet. Du contemporain commercial Chinoisé, plutôt décevant. Il profite du beau temps pour marcher le long de la rivière vers l’Empress Museum qui n’est absolument pas à l’adresse indiquée, à deux pas du ACM (Asian Civilisations Museum) visité il y a deux ou trois jours. Il en faut plus pour le décourager, surtout le dernier jour du tdm et par ciel bleu. Informations prises, mieux vaut le NUS (National University of Singapour) et ses trois collections, plutôt que l’Empress. Le campus est joli, le bâtiment du musée lumineux et très réussi, les collections inégales. Celle des arts asiatiques, comprendre l’Inde, est belle, mais pas miraculeuse, mal mise en valeur et un courte. Celle de la Chine et sa collection didactique de poterie absolument superbe, avec en prime les tableaux contemporaines du chinois dupliqué au sourire post-tien-anmiste crispé. La Chine s’éveille avec une petite gueule de bois… D’il y a 10.000 ans à il y a deux siècles, poterie vers céramique, on comprend tout et tout est beau, de plus en plus beau.. Et puis ça s’arrête, il n’y a plus rien. Qu’a-t-il bien pu arriver à cette civilisation pendant deux siècles ? On peut ne pas perdre les trois minutes que demande le tour de la collection de sculptures contemporaines qui forme la troisième collection, mais comme on est venu là on y va quand même. Monter la bute qui mène au NUS en taxi n’est pas un effort terrible et on ne regrette pas d’être venu voir ces collections.

Piscine à l’hôtel, douches pré-avion, dernier au revoir à Jean, aussi content de nous avoir vu passer chez lui que nous de l’avoir retrouvé. A bientôt l’ami. Montagne de bagages, minibus-taxi, enregistrement sans problème, (il est temps de rentrer, même plus de problème à l’embarquement !), dîner Asie au food court de la mezzanine, tous ceux qui sont passés par Singapour le connaissent, JFG qui courent sur la moquette avec leurs sacs à dos qui battent sur leurs épaules. Embarquement, passerelle, malles cabines au dessus de nos têtes, sacs à dos dans les pieds. Un nouveau vol, le premier vers l’Europe, quand nous atterrirons à Frankfort demain matin très tôt, il nous restera une heure de vol pour boucler six tours du monde.

La phrase du jour  : « Je ne réalise pas du tout que demain on sera chez nous et qu’on aura fini le tour du monde. » Julia.

LES PHOTOS / PHRASES DU JOUR SINGAPOUR

Retour Suite