Journal de bord
AUSTRALIE
L'Outback (le hors arrière ou le très reculé)
Avril 2004

Uluru en hélicoVendredi 16 avril 2004 : Uluru.
GMTFr : +7H30 25° sud 131° est météo : désertique chaude
Départ de bon et beau matin, toute l’équipe au complet, en navette, pour le terrain d’aviation. A huit heures, le soleil est déjà haut dans le ciel, la lumière pure des désert dessine des contours d’une netteté parfaite, donne l’éclat du neuf à toutes les couleurs, rend les matières palpables. Notre hélicoptère jaune et bleu avec écrit « Professional » dessus, en gros et le pilote top-gun à l’Australienne, doivent donner confiance. Tout est vitré à l’intérieur de l’hélicoptère, même sous les pieds si on est devant. Nous quittons le sol, direction verticale plus transversale, dans le bruit et les vibrations de l’engin. Si le moteur s’arrête, si le pilote a la moindre défaillance, si un passager se jette sur le pilote, nous nous écrasons.
Uluru est à une dizaine de kilomètres. Enorme caillou unique rouge et sans faille à dos rond. D’ici là, du désert plat parsemé de buissons et d’arbres petits et plutôt secs. Du bush vu de dessus. Au moins d’ici, nous avons moins de chances de croiser une des soixante douze espèces de serpents présentes dans le parc. Nous avons troqué un risque naturel individuel, contre un risque mécanique collectif… Les enfants sont au top avec leurs casques sur la tête. Pour eux , l’hélicoptère, c’est comme un 4X4 pas très spacieux et trop bruyant. Mais ils apprécient le paysage et le trip, surtout Garance, qui prend son air médusé de sérieuse. Maud adore. Il faut venir voir cette masse rocheuse dont le fer rouille au contact de l’air pour prendre cette couleur minium orangé. C’est très beau. Hou ! Virage très penché de l’hélicoptère. Nous volons, ou plutôt suspendons, vers les Olgas, autres rochers un peu plus loin, des pains de sucre en colonie. C’est aussi très beau, même couleur. Et nous rentrons, secoués parfois par des rafales de vent et nous nous posons. La lumière est très belle, mais les dernières photos, sur la piste, tous radieux, sont perdues, car nous n’avons pas vu qu’il n’y avait plus de place sur le memory stick. Dommage.
Grande plage de vide jusqu’à la fin d’après-midi. Ne pas brûler toutes les cartouches le même jour. Sagesse de trappeur, ou de pirate, loin de ses bases. Les grands emploient ce temps à lire, écrire le jdb ou les cartes postales, remplir le frigidaire. Les petits à jouer. Car pour eux, jouer est une activité à part entière, que ne remplacent pas se promener, aller au zoo ou faire un tour dans les airs. C’est leur temps de sociabilité et de proximité horizontale (verticale forcément dans leur rapport avec les adultes), de rêve, d’évasion, de châteaux en Espagne. De construction, en fait. La seule chose que nous avions oubliée dans nos bagages de départ, c’était une malle cabine remplie de jeux. Cabane, école, coloriage, peinture à l’eau, ballons multicolores (un mot qu’ils adorent)…heureusement qu’il y a tout au supermarché d’Ayers Rock, au milieu du désert.
Choupie et Chris partent vers 16h30 pour le must local, tour et coucher de soleil sur Uluru. De loin, en se rapprochant, de près, autour, en pleine lumière ou à l’ombre, le rocher Uluru est très beau. Un des plus beaux endroits que nous ayons vus depuis le début du voyage. Il manque un peu de sauvage, au milieu des bus bleus de 55 places, des Aventure Tours Australiens qui amènent les touristes en bus 4X4 par la route goudronnée, des colonnes de Japonais qui escaladent Uluru, contre l’avis non compulsif des aborigène locaux, comme ils le font sur le Fuji-yama. Car Uluru, énorme monolithe de 10 km de circonférence, est une terre sacrée pour les aborigènes. Le coucher de soleil, depuis le parking voitures interdit au bus, regroupe tous les gens du voyage et les Australiens du coin, dans une ambiance de pic-nique que seuls les Anglo-saxons savent créer. Assis sur le toit du 4X4, on voit bien. C’est le dernier endroit où l’on cause à Ayers Rock, une bière à la main, en regardant distraitement l’orange passer au rouge puis au mauve, sous les derniers rayons du soleil.
Au milieu de la terre Australe flamboyante, Choupie nous a préparé des crevettes roses, sauce poivrons rouges. Nous participons à l’ambiance.
La phrase du jour  : « Les petits avions c’est mieux que les alicoptères parce qu’on met pas le casque là. » Félix.
  

A FAIRE A ULURU
Tour dans le sens des aiguilles d’une montre le matin.
Tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre le matin.
Tour dans le sens des aiguilles d’une montre le soir.
Tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre le matin.
Tour à pied ( 9,4 km) ou au moins à gauche de l’ascension jusqu’au pied de la cascade.
Coucher du soleil depuis le point de vue.
Lever du soleil depuis le point de vue.
Survol en hélicoptère (au coucher du soleil plutôt que le matin).
A chaque visite, on découvre de nouvelles choses.
Tour du rocher en Harley Davidson.

& A KATA DJUTA
Olga Gorge.
Vallée des vents ( ? pas fait).

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