Mardi 16 mars 2004 : Wai-o-tapu.
GMTFr : +12H 39° sud 174° est météo : beau
Premier réveil dans le camping-car depuis le Canada. Moins cossu mais mieux organisé selon Maud et Choupie, pas selon Chris. L’ambiance NZ est différente des Grands Parcs de Colombie Britannique. Beaucoup moins d’espace, le pays est plus petit, salle commune pour les repas et barbecue communautaire abrité du soleil ou de la pluie, on est chez les Anglais, plus chez les trappeurs ? Roturoa, notre nuit-étape, est une petite ville sympathique au bord d’un lac, avec quelques maisons victoriennes en bois et des dizaines de possibilités. Le plus difficile en NZ sera de faire le tri entre toutes les activités inoubliables proposées par les murs de dépliants. Nous optons pour une des moins folles, qui semble une des plus naturelles, aller visiter une champ géologique avec boues, souffre, carbone, toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
Nous faillissons (Félix) nous arrêter à la vallée volcanique, mais comme il faut choisir, nous optons pour Wai-o-tapu Wonderland. A l’américaine, mais soft. Cafétéria, mais on y trouve des lasagnes, certes médiocres et des expresso excellents qui sortent d’un percolateur et sans sucre ajouté, une grande boutique de souvenirs à traverser à l’entrée et à la sortie. Le parcours petite boucle rouge, notre objectif avec trois enfants, passe devant la bouche du diable noire, la caverne de l’enfer jaune, le lac émeraude, le lac champagne. C’est tellement bien et pas trop long que nous poursuivons par la boucle orange, précédés de nos deux éclaireurs Félix et Julia. Vue plongeante sur l’équivalent d’un grand étang désert, eau bouillonnante, soufre qui sort par des bouches jaunes, tâches noires (carbone), roses ( ? ), marron ou rouges (fer), piscine huître, elle en a la forme et la couleur, pas la taille… Entraînés par l’avant garde en pleine forme, nous optons pour la totale, piste jaune, celle des vrais aventuriers. Même pas besoin de porter qui que ce soit, sauf Garance. Elle marcherait volontiers mais en s’arrêtant à chaque pierre de plus de 5mm. Un bon moment. Une attraction qualifiée collégialement de locale. Une étoile sur l’échelle du tdmbb qui en comporte trois, une pour attraction locale, deux pour nationale, trois pour mondiale.
Achat de viande NZ pour le BBQ de ce soir, les English ont beaucoup de défauts, mais ils sont forts pour les abréviations. Roule, beaucoup, et cherche, presque désespérément, un camping sympa que nous finissons par trouver dans la montagne, loin des lacs touristiques, à Wakhapapa, au pied du volcan Tongariro, le Licancabur local. L’arrivée est frappante pour tous ceux qui sont allés à Saint Andrews, la Mecque écossaise du golf. Rue qui monte légèrement, bâtiments à droite, parcours sur la gauche, green en pente du dernier trou, le long de la route, au pied d’un grand club house. Au camping, pas de BBQ. Nous enfumons les anglo-saxons de la salle commune à l’entrecôte poêlée. Ils potentialisent leur couleur saumon naturelle mais gardent leur flegme, ils ont l’habitude, dans la région, avec les Français, depuis Mururoa. Mais pas de quoi réchauffer les relations franco-néo-zélandaises.
Dans notre sweet home, cinéma maison sur le petit écran de la caméra vidéo. Avec déjà beaucoup de bons souvenirs de NZ. Les enfants adorent.
La phrase du jour : « Dire que nous on est ici dans le chaud et que Annie elle se gèle à l’hôpital ! » Julia.
SOUVENIR DE NOUVELLE ZELANDE
Des entrées de villages aux parterres de pelouse manucurés autour de grands arbres séculaires qui en font la fierté, de petites maisons basses alignées le long de rues tranquilles ou l’on roule à gauche et aux trottoirs semi-pelousés, des écoles peintes en jaune ou en rouge dont les élèves sortent à trois-heures et demi en uniforme blaser-bermuda ou jupette-bleue-socquettes en tournant le dos à des slogans religio-publicitaires, une pluie qui laisse la place à un brouillard léger annonciateur de pluie, un fish and chips au coin de la rue, ce n’est pas l’Angleterre, c’est la Nouvelle Zélande.
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