Journal de bord
ILE DE PAQUES
Février 2004

GMTFr = heure locale au méridien de Clermont-Ferrand.
-4H => 12H (midi) à Clermont-Ferrand = 08 Heures du matin à Santiago

Samedi 21 février 2004 : un demi-tour.
GMTFr : -6H météo : soleil
Un demi-tour c’est soit un tour d’une demi-journée, soit un tour qui n’en était que la moitié d’un. Là c’est les deux. La moitié de la moitié, ça fait un quart maigre. Nous allons au centre de l’île voir la carrière des coiffes et un site majeur, celui des sept éclaireurs. La carrière de chapeaux n’est pas très spectaculaire, petite, épuisée, le rouge est tout ce qui l’anime. Les sept éclaireurs, mal éclairés, n’arrivent pas à capter notre attention. Pourquoi ? Difficile à dire. Peut-être qu’une semaine sur l’île c’est un peu trop pour ce que nous y faisons ? Les JFG (Julia, Félix, Garance) sont déjà fatigués, l’encadrement déjà épuisé.
Moment le plus animé de la matinée, le passage de la mare de boue rouge. A l’aller, tout le monde dans le coffre sur le moteur pour bien faire adhérer les roues du combi. Minibus en travers des ornières, chaleur et humidité de hammam au dessus du moteur. Génial pour JGF. Au retour, arrachage à la flaque de boue profonde d’un taxi vert de marque japonaise embourbé grave, grâce à une corde inénarrable sortie des entrailles du combi Volkswagen. Combi / boues-rouges / Nissan, c’est l’axe Berlin-Rome-Tokyo qui passe par le milieu du Pacifique.
Atamo, trois ans, fils de Lionel notre guide, essaie de mettre un peu d’ambiance mais n’obtient pas beaucoup de résultats. Nous visitons un trou, qui faisait aussi grotte refuge, réserve d’eau potable, plantation. Pitié, rentrons. Il y a des matins comme ça. Surtout ne pas aller voir la plate-forme sans moais, juste des cailloux alignés par terre. Après, ne resterait plus qu’un emplacement où il y aurait pu y avoir d’éventuels cailloux sacrés selon le calcul d’experts étrangers… Ne tombons pas aussi bas s’il vous plait. Vite, rentrer à la maison. Lionel n’y est pour rien, c’est nous. Tous. Sans nous être concertés. Pas vraiment le « fiu » (spleen) polynésien, mais rien pour accrocher. Le quart de tour quoi, mais dans le mauvais sens. Merci Lionel et Atamo. Bonne vie à Rapa Nui.
Sieste, école, jdb, vidéo pie pequeno (petit pied le dinosaure). Refrain connu. Mais que c’est bon d’être chez soi. Pour relancer notre goût de l’aventure, nous décidons de tester un nouveau restaurant ce soir. On ne se refait pas.
La phrase du jour : "Miam" (manger) "Boire" (biberon). Garance (qui progresse à petits pas).

HIT PARADE DES SITES DE RAPA NUI
Nau Nau + Atura Huke (plage d’Anakena) ***
Tongariki (15 moais) ***
Rano Raraku (carrière) ***
Orongo (homme oiseau) *** (coucher du soleil obligatoire)
Tahai (devant le musée) **
Akivi (7 moais) **
Ovahe (deuxième plage sable rose) **
Sites divers répartis un peu partout **
Rapa Nui (tour de l’île elle-même) **
Kari Kari (spectacle de danse) * / **
Pito (nombril de l’île) *
Puna Pau (carrière des coiffes) *
Ana Te Pau (caverne de verdure) * (en passant)

Dimanche 22 février 2004 : en profiter au maximum.
GMTFr : -6H météo : grand beau
Il fait très beau, ciel bleu marine, mer calme. Nous n’avons pas bénéficié d’une bonne météo pendant la semaine, c’est une évidence aujourd’hui avec le grand beau temps. Tout le monde en profite à sa façon. Le petit monde et les filles à Anakena, la seule plage de l’île que nous aurons testée, Chris en repartant à la carrière et à Tongariki (les 15 moais debout) prendre des photos avec une meilleure lumière qu’au premier passage. La mer est plate, l’eau encore plus chaude que d’habitude, le pic-nique régime de plus en plus frugal… les photos nombreuses, la lumière pas mal mais pas formidable. Il faudra revenir un jour à Rapa Nui, passer un mois de vacances et prendre des photos avec couchers de soleil, lumières rasantes, belles ombres, pellicules et objectifs adaptés. Tout le monde est content.
Sieste pré-avion pour les petits et bouclage de sacs pour les grands. Notre monticule est vite près car cinq sacs « froid » n’ont même pas été ouverts. Enregistrement trois heures à l’avance pour pouvoir aller dîner tranquilles ensuite. En général ces histoires finissent mal. Trop d’avance tue l’avance. Les enfants et Maud sont introuvables, le Sushi-bar du rendez-vous est fermé le dimanche… comme tous nos autres spots connus. Ils dînent à l’hôtel, CCM (Choupie, Chris, Maud) à l’Aloha, un bon restaurant déjà testé mais indiqué fermé par un taxi mal informé. Ceviche (poisson cru) pour tous, au revoir le Chili et l’Amérique Latine. Nous voilà à la bourre, comme toujours. Les derniers à monter dans l’avion. Cette fois c’est bien l’ultime tampon de sortie du Chili ? Oui. Mais, certainement pas pour trop longtemps. Nous reviendrons.
Clin d’œil polynésien, c’est une des danseuses de l’autre soir qui contrôle notre carte d’embarquement. Sans le costume, ou plutôt, avec, nous avons du mal à la reconnaître. C’est sûr, nous reviendrons…
La phrase du jour :
"Nous on est toujours les derniers alors… Mais c’est vrai ! " Félix.

IMAGES DE RAPA NUI
Les enfants avec un collier de fleur dans le mini-bus la nuit de l’arrivée.
La tête de Garance arborant le soutien gorge de son premier maillot deux pièces.
Les couchers de soleil après la pluie.
Les surfers tous les soirs devant la promenade de mer.
Les petites bananes à la chair douce.
Les couleurs et le relief doux de l’île.
Les chevaux en liberté partout.
Les tentes de camping au bord de l’eau.
Les ananas doux qu’on croque en les tenant par le pompon.
La forme parfaite des vagues bleues.
Les moais de Nau Nau vus depuis l’eau de la plage d’Anakena
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